L'histoire de l'organisme
Un projet auquel Amélie, la fondatrice, réfléchit depuis longtemps...
Pour vous mettre en contexte, je suis dans le milieu artistique depuis toujours. J'ai commencé à faire du théâtre à l'âge de 5 ans et j'y ai consacré beaucoup de temps, que ce soit les week-ends, les soirs après l'école, ou dans des activités parascolaires. Mon rêve était de devenir comédienne professionnelle, alors après le secondaire, j'ai poursuivi mes études en théâtre au Cégep Saint-Laurent, de 2009 à 2011.
C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience du côté extrêmement compétitif du milieu, mais surtout de sa précarité. Je me souviens encore de Geneviève Rioux nous annonçant qu'un seul étudiant sur dix, issu d'une école de théâtre professionnelle, parviendrait à faire carrière. Je me sentais épuisée et pas assez solide pour emprunter ce chemin précaire.​
Administration des arts
En 2014, je décide d'entamer mon baccalauréat en administration des arts - profil théâtre à l'Université Bishop’s. L'administration des arts a été une véritable révélation pour moi, et je me suis épanouie durant ces années. J'ai fait partie des quatre fondatrices du Festival des Arts de Bishop’s, qui entamera sa 9e édition l'an prochain. J'ai également rédigé la première évaluation du programme d'administration des arts, ce qui a conduit à d'importants changements au sein du département.
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Pendant mon baccalauréat, alors que je travaillais pour le théâtre Centennial, j’ai commencé à prendre conscience d’un autre problème majeur au Québec : le travail colossal d'éducation artistique à accomplir dans la région. Bien que nous ayons une population très éduquée, l'offre culturelle est si limitée que les gens manquent de références, de connaissances et d'habitudes. Même en accueillant des artistes de renommée comme Margie Gillis ou Dave St-Pierre, les salles peinaient à se remplir.
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Cette prise de conscience m’a amenée, en 2015, à voyager en France pour m'inspirer de leur manière de démocratiser et de décentraliser les arts, par leurs festivals d'arts de rue.
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Expériences professionnelles
À la fin de mon baccalauréat, j'étais déterminée à transformer le monde des arts au Québec. Je constatais également que la majorité des emplois intéressants dans le domaine culturel se trouvaient dans les grands centres et de toute façon, ce qui m'intéressait à cette époque, était de travailler pour le Ministère de la culture.
​Mon stage en administration au théâtre La Licorne, en 2017, m’a ramenée à Montréal et m'a confirmé l'état précaire du secteur. Nous manifestions déjà devant le bureau du Ministre de la Culture à l'époque, en dénonçant le fait que les budgets n'augmentaient pas en fonction de l'inflation, creusant ainsi des déficits de plus en plus importants.​
De 2018 à 2019, j'ai travaillé comme chargée de l'administration et du service aux membres chez En Piste, le Regroupement National des arts du cirque afin de continuer à développer des compétences et à comprendre le secteur artistique.
​En 2020, la terre de mon père était à vendre et l'action du terrain me manquait. Je me suis lancée en affaires avec l'objectif d’acheter la terre de mon père (Hors Champs) pour en faire un espace dédié au travail et à la création. Bien que ma première idée de créer un incubateur en pleine nature n'ait pas fonctionné, cela m'a donné le temps de réfléchir à une solution plus structurante.​
Décentralisation,démocratisation et vision future
La décentralisation et la démocratisation des arts vivants en région se révèlent des solutions essentielles aux enjeux évoqués précédemment.
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Notre mission est de créer des occasions en région pour découvrir et apprécier des arts vivants de qualité.
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Il est également temps de créer de nouvelles opportunités d'emploi en région pour les artistes professionnels. Aujourd'hui, les talents sont majoritairement concentrés dans les grandes villes, où le financement est insuffisant pour permettre à tous de vivre décemment de leur art.
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Enfin, nous souhaitons développer le public, l'accompagner, partager notre expertise, et contribuer à l'essor d'une vie culturelle riche et vibrante, même dans de petits villages comme le nôtre.
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Merci infiniment de soutenir cette cause. Nous espérons vous retrouver lors de nos prochaines activités.